Le sujet sur l’interdiction formulée contre ces produits et bien d’autres, d’entrer sur le territoire national était au centre d’une rencontre le 7 août 2019 à Yaoundé, entre le ministre du Commerce et des responsables d’administrations publiques ou leurs démembrements.
La réunion était présidée par le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, suite à l’appel lancé par le Premier ministre (PM) Joseph Dion Ngute. Le chef du gouvernement a demandé aux autres membres de l’équipe gouvernementale, de prendre des dispositions adéquates afin de protéger l’industrie nationale menacée par les importations. Pour répondre à cette interpellation du PM, qui s’inscrit en droite ligne des discours présidentiels, les participants à cette concertation ont rappelé que l’Accord de Kigali sur la Zone de libre échange africaine prévoit l’interdiction de certains produits à l’importation.
«Nous devons préparer une liste. Nous sommes dans une espèce d’égalité supranationale. Nous devons faire des propositions au Premier ministre, chef du gouvernement, pour voir quels produits pourraient être soumis aux règles d’importations». Le portail des camerounais de Belgique. Cette mesure provisoire survient après l’entrée en vigueur de la Zone de libreéchange africaine (Zlecaf) au Sommet de l’Union africaine (UA) tenu à Niamey au Niger. Sont concernées les industries naissantes menacées par les importations. La liste encore en examen regroupe également les soussecteurs de l’industrie nationale, notamment les produits qui menacent la balance des paiements. Les regards sont tournés vers certains aspects à l’instar du secteur cosmétique menacé par la contrebande et la contrefaçon.
Les pays membres de l’UA ont lancé symboliquement en juillet 2019 à Niamey la «phase opérationnelle» de la Zone de libre-échange africaine, qui doit constituer un pas vers la « paix et la prospérité en Afrique» et devenir « le plus grand espace commercial au monde». «L’entrée en vigueur de la Zlec qui doit réunir 1,2 milliard de personnes est l’événement le plus important dans la vie de notre continent depuis la création de l’Organisation de l’unité africaine en 1963 et sa transformation en Union africaine », a affirmé en ouverture du sommet l’hôte nigérien, le président Mahamadou Issoufou, un des plus ardents promoteurs de la zone.
« Un vieux rêve se réalise. Les pères fondateurs doivent en être fiers », a lancé le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat. 54 des 55 pays africains vont constituer ce nouveau marché dont le siège sera à Accra au Ghana. Seule l’Érythrée n’a pas signé l’accord mais a annoncé qu’elle était disposée à le faire. Une équipe d’experts de l’UA va se rendre prochainement dans ce pays. Le marché devrait être actif à partir du 1er juillet 2020. L’UA estime que la Zlec permettra d’augmenter de près de 60% d’ici à 2022 le commerce intra-africain et de donner un coup de fouet à l’ensemble de ses économies.
L’Union africaine affirme que si tous les pays y adhéraient, elle deviendrait la plus grande zone de libre éhange depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce.