La Communauté urbaine a tenu le jeudi 22 août une réunion de concertation avec les populations autochtones de ce quartier en vue de redéfinir les contours de sa restructuration.
Les patriarches de Mvog-Ada, un quartier de la ville de Yaoundé crient au scandale. Convoqués à la Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy) le jeudi 22 août, Ils ont répondu présents à l’invitation du chef des lieux. Il s’agissait ici d’une réunion de concertation entre ladite structure et les représentants des communautés Mvog-Ada sur le projet de restructuration et rénovation du quartier éponyme. Le plan d’aménagement couvre la zone du lieudit « Poste centrale » (Société nationale d’investissement) jusqu’au quartier Essos. Des études de faisabilité ont été menées par le cabinet Compet qui, pendant la réunion a présenté son rapport.
De celui-ci, un plan de réaménagement a été conçu. Ce dernier présente deux zones de travaux. La première concerne la restructuration qui va consister à construire des voies d’accès et la seconde renvoie à la rénovation visant à détruire quelques bâtisses. « Les techniciens vont détruire et reconstruire des locaux urbains. Ceux-ci vont servir à bâtir des édifices à usage public notamment des bureaux, des logements sociaux, des magasins à usage commercial. Les populations autochtones (Mvog-Ada) y seront recasées », précise, le sociologue de l’entreprise en charge de l’étude, Urbain Kenne. Les propriétaires terriens ont été identifiés et on en dénombre 19 qui ont des titres fonciers.
Lors de cette rencontre de concertation qui s’est déroulée sous de vives tensions, les patriarches ont manifesté leur courroux. Militant pour une conservation de leurs patrimoines culturels, ils ont estimé que l’Etat veut les spolier. Malgré les assurances de l’ingénieur du projet, Désiré Alain Opono, les patriarches n’ont pas accordé du crédit aux propos de l’administration. Pour Gérard Essomba, le plus ancien patriarche de ce village, « l’Etat s’est mal pris. On devait consulter les populations pendant la conception dudit projet ». À sa suite, Sa Majesté Jean Pierre Ngoumou d’ajouter : « Ce sont les Mvog-Ada qui ont créé Yaoundé. Cette capitale nous doit beaucoup. Nous avons tous des titres fonciers et s’il n’y a pas une bonne documentation, il n’y aura pas de concertations ».
Au terme de cette rencontre, un terrain d’entente a été trouvé entre les différentes parties sous le respect de certaines conditions posées par les populations Mvog-Ada. Il leur a été demandé de se réunir en groupement d’initiatives foncières urbaines (Gifu) pour l’établissement d’un partenariat public-privé. Entre autres conditions, ils ont sollicité de recommencer les études du projet avec un autre cabinet. Le portail des camerounais de Belgique. Celui-ci aura pour missions de représenter les populations pour suivre l’évolution du projet et de changer les termes de références en intégrant les volontés desdites populations. Selon Jean Pierre Ngoumou, une lettre de ces populations a été déposée aux services de la Communauté urbaine en novembre 2008 afin de « solliciter l’urbanisation du quartier Mvog-Ada en tenant compte des terrains donnés à l’Etat