C’est la sentence rendue par la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique vendredi dernier à Yaoundé.
Certains acteurs du football espéraient une décision de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) pour faire échec au lancement de la saison de football professionnel dont le match d’ouverture se disputait le vendredi, 18 octobre 2019 au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Un championnat organisé par le Comité technique transitoire (Ctt) mis en place par la Fécafoot, à la suite de la suspension de la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc). Ce qui a amené le Général Pierre Semengue, président de la Lfpc à introduire deux requêtes auprès de la CCA, avec pour prétention, l’annulation de toutes les décisions de la Fécafoot prise tant par la Comité exécutif que par son Assemblée générale. Et donc, un retour au statu quo anté, c’est-à-dire la situation avant le 26 juillet 2019, date à laquelle des décisions de réformes de la Lfpc ont commencé à être prises par la Fécafoot.
Pendant 48h, il y a eu du suspense pour aboutir à la sentence prononcée vendredi dernier. « Ce n’est pas bon. La Chambre a rejeté nos requêtes », a lancé laconiquement Me Daniel Blaise Ngos, l’avocat de la Lfpc, vendredi dernier autour de 18h15, à sa sortie d’audience. La froideur avec laquelle le conseil de la Lfpc et ses représentants sont sortis de l’audience démontrait déjà que tout a tourné au vinaigre. Certains curieux se sont rapprochés de l’avocat de la Lfpc, pour espérer qu’il s’agissait bien d’un rejet, recevoir à nouveau la confirmation. « Le motif du rejet est le non-épuisement des voies de recours internes à la Fécafoot », nous a expliqué le conseil de la Lfpc.
Ici, il s’agit la Commission des recours ou la Commission des litiges avant la saisine de la CCA. Pourtant, c’était avec tous les espoirs que ces acteurs du football et des employés de la Lfpc attendaient l’issue de ce délibéré. Un délibéré programmé la veille jeudi, à la suite d’une audience de plus 5h de temps. Un espoir né de ce que la veille une première sentence était tombée, au sujet de l’exception d’incompétence de la Chambre à connaître de cette affaire soulevée par la Fécafoot, qui l’a fait remarquer dans une correspondance. Le collège d’arbitres après plusieurs heures de débats, avaient déclaré la CCA compétente pour connaître de cette affaire, à la grande satisfaction des recourants.
Vendredi a été alors « une journée noire » vécue par les demandeurs. Programmée pour 14h, l’audience n’a commencé qu’autour de 17h30. Il faut dire que les deux procédures en arbitrage concernent « l’annulation des résolutions 1 et 5 de l’Assemblée générale extraordinaire de la Fécafoot du 26 juillet 2019 » et « l’annulation des résolutions 3 du Comité exécutif de la Fécafoot du 22 août 2019 et 4 et 5 du Comité exécutif du 03 septembre 2019 ». La Ligue reproche à la Fécafoot sa non-compétence pour modifier ses statuts, la limitation d’âge pour être président de la Ligue, et surtout la suspension de la Lfpc, entre autres. Le portail des camerounais de Belgique. Seidou Mbombo Njoya, le président de la Fécafoot, était d’ailleurs confiant la veille, après l’Assemblée générale, au sujet de cette affaire : « C’est une violation flagrante de la loi. On va continuer la bataille. C’est de bonne guerre. On défendra les intérêts de la fédération. Si jamais, il y a arbitrage, je serais vraiment étonné. Vraiment, je ne comprendrais plus rien de la procédure. Mais, en l’état actuel, ça ne nous empêche pas d’évoluer », rassurait-il. Le championnat professionnel a été bien lancé, avec des matchs de la première journée disputés hier.