‘De source bien introduite, on dénombre environ mille pièces de bois débité récemment dans la forêt communale de Ngwei.
L’alerte est donnée par Luc Ndebe, président de l’association Terre et Ressources pour le Développement durable (Suhe). Depuis fort longtemps, ce dernier engage une lutte sans merci contre l’exploitation illégale de la forêt. On le sait, les arrondissements de Pouma et de Ngwei comptent parmi les principales sources de ravitaillement de bois illicite de la ville de Douala.
Là bas, on assiste à une exploitation illégale du bois. La situation perdure depuis plusieurs années. Ceci, malgré l’action de dénonciation de la société civile. Mais aussi quelques fonctionnaires intègres de l’administration camerounaise. « Une situation entretenue à la fois par des gardes forestiers véreux et par une population qui croule sous la misère et qui voit en cette pratique illicite, le moyen de se faire de l’argent ». indique Luc Ndebe.
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Administration camerounaise
Pour changer la donne, le gouvernement camerounais a souvent la main lourde. Luc Ndebe précise alors « que le chef de poste forestier et chasse de Ngwei soupçonné d’être impliqué dans l’exploitation illégale de la forêt communale de l’arrondissement éponyme est suspendu pour une durée de 3 mois. De même, 2 sociétés basées dans la ville d’Edéa sont contraintes de verser au trésor public les sommes de 40 et 13 millions de FCFA, pour leur implication avérée dans le pillage des forêts communales de Ngwei et de Pouma ».
Des sanctions qui ne freinent pas l’ardeur des pilleurs. Ils se font même des amis au sein de l’administration camerounaise, indique une source. «Le circuit est bien huilé, de l’exploitation à la livraison à Douala. Il implique les exploitants véreux, certains membres des communautés voire des administrations locales, et les transporteurs». Conclut Luc Ndebe.