A 25 ans, le Camerounais Borel Teguia a créé un drone fonctionnant à l’énergie solaire pour surveiller les frontières nord du Cameroun en proie aux attaques de Boko Haram depuis des années.
L’intérêt des drones en Afrique
L’intérêt d’une augmentation de l’utilisation de drones en Afrique et ailleurs n’est plus à démontrer. Ces appareils volants commandés à distance peuvent être utiles à bien des égards, en premier lieu, celui de la santé.
Les drones peuvent en effet être utilisés pour distribuer des médicaments, traitements, tests médicaux et vaccins à des populations rurales éloignées des principaux centres hospitaliers. D’un point de vue de l’agriculture, ils peuvent être utilisés pour surveiller l’évolution des cultures et prévenir les dangers les attendant. Ils peuvent également être utiles dans le domaine de la sécurité.
Et dans le domaine de la sécurité, l’un des principaux défis auxquels est confronté le Cameroun est celui de Boko Haram. Ses frontières septentrionales sont l’objet fréquent d’incursions de la part du groupe terroriste islamiste depuis 2014.
Un drone pour lutter contre Boko Haram
C’est pour faire face à cette menace que Borel Teguia a créé RS21 polytechnique de Maroua, au nord.
Dans cette ville de l’extrême nord du pays, le jeune ingénieur en énergies renouvelables a été directement confronté à la détresse de familles ayant perdus leurs proches à cause du terrorisme.
Son drone à quatre rotors qu’il a développé après son mémoire, Borel Teguia le veut comme un « oeil dans le ciel camerounais » qui « veillera sur ses frontières ». « Les drones civils existants ont un temps de vol relativement faible, entre 30 à 45 min, limitant ainsi leur champ d’application dans plusieurs domaines. Notre drone solaire pourra recharger ses batteries en cours de vol à partir de l’énergie du soleil, permettant ainsi de faire 1 h à 2 h de temps de vol » a-t-il déclaré à nos confrères de Sputnik.