L’accident, qui s’est produit hier matin à Edéa, a fait deux morts et un blessé.
L’action était digne de scènes de cinéma hollywoodien. Sauf qu’il ne s’agissait pas d’une mise en scène… Et que les faits se sont bel et bien déroulés à Edéa, chef-lieu du département de la Sanaga-maritime, ce 18 septembre vers 6h30. L’accident survenu au niveau du premier pont sur la Sanaga a coûté la vie à deux personnes non encore identifiées jusqu’au moment où nous bouclions l’article.
D’après les informations recueillies auprès de la compagnie de gendarmerie d’Edéa, le camion, une benne de sable vide immatriculée LT 460 GB en provenance de Kribi, se rendant à la carrière de sable située au deuxième pont sur la Sanaga (en venant de Yaoundé) et roulant à vive allure a visiblement été surpris par un dos d’âne situé à l’entrée du pont. Le camion transformé en bolide a dérapé puis a défoncé le garde-fou. Il a ensuite engagé un vol plané qui l’a conduit droit dans les eaux de la Sanaga. D’après notre source, le chauffeur du camion et le passager sont restés bloqués dans le camion au fond de l’eau.
Seul le motor-boy, Arthur Fague, a pu s’en sortir. Il a eu la vie sauve grâce à un pêcheur de passage. Il est actuellement sous soins intensifs à l’hôpital régional d’Edéa. Le portail des camerounais de Belgique. Les sapeurs-pompiers de Douala ont été appelés en urgence pour retirer les corps coincés dans l’eau. Aux dernières nouvelles, les opérations de secours visant à remonter les deux corps étaient toujours en cours dans l’après-midi. Cet autre drame routier vient rallonger la liste funèbre des victimes d’accidents de la circulation sur nos routes. Les sources sécuritaires pointent du doigt l’excès de vitesse qui serait la principale cause de cet accident.
Par ailleurs, le trafic routier entre Douala et Edéa s’est densifié ces dernières années avec la création d’une carrière de sable sur les rives de la Sanaga au lieu-dit deuxième pont connu comme « bras mort » de ce fleuve. Le comportement de ces chauffeurs de camion de sable n’est pas toujours orthodoxe : ils ont tendance à confisquer la route au lieu de la partager avec les autres usagers. Prudence et vigilance sont donc plus que jamais recommandées sur ce tronçon de la nationale n°3 .