C’est l’une des résolutions fortes prises par de nombreux chefs d’établissements de Yaoundé.
« Défense de fumer : ce collège est un espace non fumeur ». « Jeunes, Danger !!! Danger !!! Danger!!! Attention aux drogues! ». ‘’The Consumption of Alcohol can Lead and expose me to commit Dangerous Acts of Violence”. Voilà quelques messages affichés au sein de plusieurs établissements publics et privés pour lutter contre la consommation de la drogue en milieu scolaire. Les chefs d’établissements sont unanimes : il faut barrer la voie à ce fléau. C’est pourquoi, plusieurs d’entre eux ont pris des mesures fortes. C’est par exemple le cas de English High School (EHS) au quartier Scalom à Yaoundé. Le principal de cet établissement, Dr Eyong Tarh, raconte une année scolaire assez effrayante.
« L’année dernière, on a eu quelques cas critiques. Et ces élèves consommaient différentes drogues : tramol, banga, et prenaient du whisky. Certains d’entre eux ont ensuite eu des crises. Nous en avons récupéré un grâce aux plaintes de ses camarades. Ce dernier avait même encore des herbes dans son sac de classe. Quant à celui qui prenait le Tramadol, il nous a même permis de démanteler tout un réseau qui en vendait aux élèves d’autres établissements ».
Une situation que le Dr Eyong Tarh ne veut plus vivre. « On conseille aux parents de ces enfants accros aux substances de rencontrer un psychologue qui va les suivre et signer un avis certifiant que l’enfant va mieux et peut reprendre les cours. En cas de récidive, c’est le renvoi définitif », poursuit le principal de EHS.
Du côté du Collège Victor Hugo, la vigilance reste de mise, bien qu’on y avoue ne plus être confronté à ce genre de cas. « Nous avons des codes pour identifier les consommateurs de drogues. L’avantage ici aussi, c’est que nous recrutons les élèves par voie de concours. Cela nous permet de voir l’élève et de juger dès le départ si c’est un enfant qui se drogue », explique Jean Jacques Ikenguel, surveillant général.
Mais au-delà de tout cela, la sensibilisation des élèves se fait également à travers les clubs rattachés au Comité de lutte contre la drogue et durant les rassemblements le lundi dans certains établissements et le vendredi dans d’autres. Au Lycée bilingue d’application de Yaoundé, on va plus loin. La clôture de l’école a été élevée et des fils barbelés y ont été ajoutés. Les trous sur les murs qui servaient aux escapades des élèves vers la brousse où se trouvent les dealers de drogue ont été refermés. Et pour les appuyer dans leur démarche, ces établissements bénéficient de la collaboration du commissariat chargé des établissements basé à Soa .