Dimy est un graphiste devenu peintre digital. Un artiste hors-pair mais encore dans l’ombre. Avec son visage d’ado, le gars essaie de grandir de son art, d’évoluer et même de vivre de sa passion, quoique difficile. C’est un audotictate et passioné d’art visuel depuis le lycée. << J’ai choisi la peinture numérique parce qu’elle entre dans mon domaine de graphiste et avec elle, je peux m’exprimer sur tous les plans (virtuel comme réel ) >>, nous confie-t’il.
Mais avant d’en savoir plus sur ce jeune talent, qu’est-ce-que la peinture numérique, peinture digitale ou digital art, digital painting ?
Tordons d’abord le cou à cette inconscience collective qui consiste à dire que la peinture numérique est facile. En dehors du fait qu’elle permet à l’artiste de ne pas se salir les mains, de ne pas attendre le séchage de son oeuvre, à refaire sa réalisation à l’infini, la peinture digitale n’est pas facile.
Comme en peinture traditionnelle, on se sert d’un “pinceau” (stylet), et d’une toile (écran, tablette…) Dimy se sert du papier photo et plastifie ses oeuvres par la suite sur du bois.
De son vrai nom Ndjonyang Talla Dimitri Ulrich, il préfère Dimy (en souvenir à ces camarades du lycée) et Design (en reconnaissance pour sa passion artistique).
Vu les charges qui pèsent sur lui (Dimy est l’ainé d’une fratrie de quatre enfants), il arrête ses études universitaires en informatique fondamentale en deuxième année. Malgré les petites commandes qu’il recevait, mais uniquement en infographie. C’est en novembre 2017, que Dimy découvre que Adobe photoshop qu’il utilise fréquemment pour monter ses flyers et autres peut également réaliser des dessins numériques. C’est ainsi qu’il se lance dans des tutoriels en ligne sur le digital painting. Et deux semaines plus tard, il a commencé à vendre son art.
A l’inverse de la photographie où l’appareil construit seul l’essentiel de l’image, en peinture numérique, il n’y a pas d’image sans le geste de peindre éffectué par la main. Dimy avoue se perfectionner à chacune de ses réalisations. D’ailleurs même qu’elles sont toutes belles.
Il faut d’abord savoir dessiner, faire des croquis, réfléchir à la composition de son oeuvre, à ses couleurs. Comme en peinture traditionnelle, cela prend du temps. C’est un vrai métier même si le secteur n’est pas encore bien rémunéré au Cameroun. D’autant plus que le prix du tableau dépend de la dimension souhaité. Mais qu’à cela ne tienne, le plus petit tableau chez Dimy coûte 15000f cfa.
Cet art bouffe en temps et en énergie. Pour l’instant, il réalise ses travaux dans sa petite chambre et est en collaboration avec le labo photo professionnel de Ndokoti.
Comme tout jeune ambitieux, Dimy envisage de mettre une agence de communication et un studio de dessin animé sur pied afin d’apporter sa petite contribution à l’emergence de la culture camerounaise sur le plan digital.
Beaucoup de courage, concentration et confiance en soi pour qui souhaite s’y lancer. Aussi, beaucoup de soutien. Un énorme merci à mes parents. Retrouvez le sur sa page facebook Dimy Design officiel.
C’est le mois de l’amour ! Et si on offrait un portrait digital à un proche ?