Tous les deux ans, a lieu à Foumban le festival dénommé “le nguon”. C’est une fête somptueuse qui se célèbre au début du mois de décembre et qui dure une semaine avec plus de quatre mille visiteurs. Chaque journée est composée de plusieurs activités intéressantes telles que les danses traditionnelles, les cérémonies rituelles, les soirées récréatives sans oublier la gastranomie pour déguster les plats locaux. La culture bamoun est principalement celle de sa population autochtone, les Bamoun 88% de la population et les Tikar 6%. Peuple au passé brillant, le nguon représente un véritable moment où distinctions et privilèges héréditaires cessent d’exister. Conscient de sa diversité et de ses richesses, le traditionnel spectacle s’acheve vec le couronnement de la Miss Nguon. Qui aura alors pour mission de représenter et de valoriser son peuple à tous les échelons. Le magazine Douala Média Buzz (DMB) a echangé avec Aicha Yadhi Mfagam Bebey, miss nguon 2016. Fille battante et maternelle, elle nous parle de son expérience.
DMB: Miss Nguon 2016, quelles étaient vos motivations pour participer à un tel concours ?
Aicha: Nous sommes dans un monde en perpétuelle mutation, alors c’est très important de se ressourcer, d’apprendre au jour le jour et surtout de vivre des expériences inoubliables. L’envie de me cultiver, de connaitre davantage la culture bamoun ( danse, dialecte, mets traditionnel, histoire…), le besoin de vivre en societé et le sentiment de savoir comment on peut être dans un cadre autre que la famille.
DMB: Une maison, plusieurs candidates, y compris vous. Comment ça se passe ? Décrivez nous l’ambiance…
Aicha: Sourire ! Nul n’ignore le monde des femmes. Pas facile à vivre, alors imaginez… Entre prises de têtes et autres. Mais heureusement, il y a toujours eu une maitrîse grâce au comité d’organisation.
DMB: Qu’avez-vous avez ressenti lorsque le présentateur a prononcé votre nom en tant que gagnante de cette édition là ?
Aicha: Large sourire ! Honnêtement, je ne me suis pas rendue compte. J’étais très surprise. Je ne l’ai vraiment su que lorsque j’étais dans la voiture en route pour la villa où nous étions logées.
DMB: Sincèrement, est ce que vous vous y attendiez à cette victoire ?
Aicha: Franchement non ! Je pense que je m’étais assez sous-estimée de tous les côtés. Je me posais sans cesse les questions du genre est ce qu’on peut choisir une fille qui n’a pas le baccalauréat vu que j’étais en classe de terminale cette année là, et j’étais aussi la plus petite de toutes. Dans ma tête ce n’était pas victoire à tout prix mais échange, partage et surtout divertissement. Je suis une fair-play. Très drôle aussi.
DMB: Concrètement, qu’est ce que ce concours a appporté de nouveau dans votre vie ? Les rapports avec le comité d’organisation sont lesquels ?
Aicha: La maturité, la maitrîse en soi, les découvertes dans le monde professionnel et de merveilleuses rencontres. Au-delà du travail, nous avons tissé de nobles sentiments. Une famille est née comme pour dire mes rapports avec le comité d’organisation sont au rdv.
DMB: Quelles ont été vos principales activités durant votte mandat ?
Aicha: j’ai assisté à la cérémonie de remise du chèque par le PMUC, sponsor officiel de Miss Nguon. Aux travers de plusieurs émissions télévisées, j’ai valablement représenté la jeune femme Bamoun notamment via Saveurs de starbet Paroles de femme. Plusieurs autres activités ont été menées pour faire comprendre aux gens que la femme Bamoun peut aussi entreprendre. J’ai également assisté à la cérémonie d’ouverture du salon du mariage. Ah oui ! La femme Bamoun est une très bonne mère au foyer alors j’ai encouragé le mariage via cet évènement.
DMB: Plus que quelques jours pour la fin de votre mandat, comment vivez vous cela ?
Aicha: Trop de nostalgie. Tout est si vite passé. De la joie parce qu’à mon humble avis, j’ai su valablement représenter mon peuple à l’échelle nationale qu’internationale. Aussi, j’ai gardé ma dignité afin d’en sortir la tête bien haute et sur les épaules.
DMB: Qu’attendez vous de la future ambassadrice du peuple bamoun ?
Aicha: Qu’elle soit belle, active et décente mais surtout qu’elle soit humble et accessible.
DMB: Et si on parlait de vos projets ? Qu’envisagez vous faire ou être dans la vie ?
Aicha: J’aimerais entreprendre. Actuellement, je suis entrain de me battre pour tout mettre en place.
DMB: Merci et bon vent pour la suite ! Ce fut un plaisir.
Aicha: Le plaisir fut partagé. Merci aussi à vous.